
Jyssika souffre d’irritation sur tout le corps depuis plusieurs années. Elle a tenté toutes sortes de traitements, mais en vain. Sa pharmacienne, Myriam, après plusieurs essaies infructueux, a finalement trouvé une crème miracle pour elle.
Cette crème est très dispendieuse et elle est vendue seulement sous ordonnance. Jyssika a développé une problématique de consommation abusive de crèmes anti-démangeaisons et elle prend plusieurs heures chaque jour pour en étendre sur tout son corps. Myriam a donc décidé de réduire la quantité de crème vendue à Jyssika, et cette dernière doit se présenter chaque jour chez sa pharmacienne pour venir chercher sa dose quotidienne.
Jyssika est très irritée par la situation, elle désire plus de crème et décide de se présenter à la pharmacie de Myriam avec une cravache afin de s’en prendre à elle. Dès qu’elle entre dans la pharmacie, Jyssika se met à crier « Myriam c’est ta faute si ça me pique partout, je vais t’étrangler avec ma cravache ». Jyssika fonce à l’arrière de la pharmacie et tente de frapper Myriam, qui réussit à l’éviter, lui fait une prise d’arts martiaux pour la maîtriser et parvient à la plaquer au sol. Myriam demande à ses collègues d’appeler la police.
Les policiers arrivent sur place et procèdent à l’arrestation de Jyssika pour intimidation d’un professionnel de la santé, selon l’article 423.2 du Code criminel. Jyssika a commis une infraction criminelle, car elle avait l’intention de provoquer la peur de Myriam, qui est une professionnelle de la santé, en vue de lui nuire dans l’exercice de ses attributions. L’intention de Jyssika était de nuire à Myriam dans l’obtention de services. Jyssika pourra aussi être accusée de menace et de voie de fait armée d’une cravache. Pour ce qui est de Myriam, elle a agi en légitime défense et a utilisé une force raisonnable pour maîtriser Jyssika, ce qui lui évitera des accusations criminelles. Myriam sera considérée comme une victime et pourra bénéficier des services du CAVAC (Centre d’aide aux victimes d’actes criminels).
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