Mason et Alicia ont une fille de 8 mois prénommée Chanelle. Un signalement pour un motif d’abus physique est fait au Directeur de la protection de la jeunesse (ci-après le DPJ), qui décide d’intervenir immédiatement et de confier l’enfant temporairement à sa marraine.

Les parents sont avisés que le DPJ présentera une demande concernant Chanelle devant le Tribunal le lendemain.

Mason et Alicia ne sont pas familiers avec ce type de procédure et n’ont d’ailleurs jamais eu à se présenter devant la cour auparavant.

Doivent-ils retenir les services d’un avocat?

Mason et Alicia ne sont pas obligés de retenir les services d’un avocat. En effet, ils ont la possibilité de se représenter seuls.

Si toutefois ils décident d’être représentés par un avocat, ils devront normalement chacun retenir les services d’un avocat différent. En effet, bien qu’il soit théoriquement possible pour un avocat de représenter deux parents, en pratique il est extrêmement rare que les avocats acceptent de le faire. Chaque parent est une partie au dossier et même si leurs intérêts convergent en début de dossier, il peut arriver qu’ils finissent par diverger. Dans une telle situation, l’avocat des parents doit cesser de les représenter tous les deux. À ce stade, il ne pourra décider de poursuivre avec seulement l’un des parents puisqu’il sera alors en conflit d’intérêts.

Doivent-ils retenir les services d’un avocat pour Chanelle?

Non. Dans toutes les procédures judiciaires en matière de protection de la jeunesse, les enfants et les adolescents se voient nommer un avocat d’office, et ce, indépendamment de la situation financière des parents. À partir de 14 ans, les adolescents peuvent faire les démarches eux-mêmes pour retenir les services de l’avocat de leur choix.

Si vous avez des questionnements relativement aux procédures en matière de protection de la jeunesse, n’hésitez pas à contacter le bureau d’aide juridique le plus près de chez vous.