Au cours des derniers mois, plusieurs femmes victimes de harcèlement sexuel ont témoigné publiquement de leur épreuve.
Le mouvement « #MeToo » invitant les femmes à dénoncer le harcèlement sexuel, dont elles ont été victimes, a eu un impact à l’échelle mondiale sur les réseaux sociaux.
Alors qu’aux États-Unis on parle du mouvement « #MeToo », au Québec les témoignages ont afflué avec le mot-clic « #MoiAussi » et en France c’est le #Balancetonporc!
Ainsi, plusieurs femmes ont témoigné du harcèlement sexuel vécu en milieu de travail!
Dans cette chronique, nous aborderons sommairement ce qu’est le harcèlement sexuel en milieu de travail. Quand doit-on considérer qu’il s’agit de harcèlement sexuel ? Où se trouve la limite?
Bien qu’il existe plusieurs définitions de harcèlement sexuel, toutes s’entendent pour dire que le harcèlement sexuel peut prendre différentes formes. On parle de gestes, de paroles, de comportements ou contacts physiques à connotation sexuelle envers une autre personne. Le harcèlement sexuel peut également être plus subtil soit par des insinuations ou du langage non verbal, des sifflements, des regards par exemple.
Les comportements n’ont pas à avoir un caractère répétitif puisqu’un seul acte peut suffire et être considéré comme du harcèlement sexuel.
Autant les hommes que les femmes peuvent être victimes de harcèlement sexuel en milieu de travail et dans certains cas, le harcèlement peut constituer une infraction criminelle punissable par le Code criminel.
Quand on parle du harcèlement sexuel en milieu de travail, on ne parle pas uniquement de harcèlement vécu sur les lieux et les heures du travail. Le milieu de travail est beaucoup plus vaste et peut s’étendre par exemple, aux fêtes de bureau, aux populaires 5 à 7, à la résidence d’un employeur ou celle d’un employé, dans un moyen de transport et bien d’autres encore.
Au Québec, plusieurs lois vous protègent puisque vous avez droit à un milieu de travail exempt de harcèlement.
En vertu de la Loi sur les normes du travail, l’employeur doit prendre les moyens raisonnables pour prévenir le harcèlement psychologique, ce qui inclut le harcèlement sexuel. Il doit également prendre les dispositions qui s’imposent, lorsqu’une telle conduite est portée à sa connaissance, pour la faire cesser.
Les travailleurs régis par les lois fédérales sont protégés par le Code canadien du travail et la Loi canadienne sur les droits de la personne.
C’est ainsi que plusieurs milieux de travail ont adopté des politiques pour enrayer et mettre fin à ce genre de situation. Si vous croyez être victime de harcèlement sexuel en milieu de travail, il est important de dénoncer la situation et surtout n’hésitez pas à consulter un avocat de l’aide juridique pour connaitre tous vos droits et recours.