Il existe de la méprise entre l’aide médicale à mourir, le mandat en prévision de l’inaptitude, le mandat de protection et les directives médicales anticipées. Qu’entend-on réellement par directives médicales anticipées.

Dans la vie courante, lorsque vous devez recevoir des soins médicaux, le médecin doit obligatoirement vous demander une autorisation avant de vous soigner.

Or, le gouvernement a mis en place un nouveau système afin que vous puissiez décider, dès aujourd’hui, si oui ou non vous désirez recevoir des traitements dans le futur, advenant que vous soyez dans l’incapacité de les autoriser, étant, par exemple, dans le coma ou souffrant de la maladie d’Alzheimer.

Vous pouvez donc prendre ces décisions à l’avance, au lieu de laisser ce fardeau à vos proches, en cas de maladie ou d’accident. Le médecin n’aura donc pas à demander à ces derniers leur accord afin de vous mettre sous respirateur artificiel. C’est vous qui décidez, maintenant.

Cette procédure ne couvre cependant pas la demande d’aide médicale à mourir. À ce jour, on ne peut pas présenter une telle demande à l’avance et nous devons plutôt demeurer aptes jusqu’à la toute fin pour ce faire.

Les directives médicales anticipées, quant à elles, sont limitées à cinq soins que l’on peut recevoir. Par ce document, vous pouvez aviser le personnel soignant des hôpitaux que vous acceptez ou non que l’on vous administre les soins suivants :

  • Réanimation cardiorespiratoire;
  • Ventilation assistée par respirateur;
  • Traitement par dialyse;
  • Alimentation forcée ou artificielle;
  • Hydratation forcée ou artificielle.

Les directives médicales anticipées se font en téléchargeant le formulaire sur le site Internet de la Régie de l’assurance maladie du Québec ou en appelant au 1 (800) 561-9749. Vous devrez alors remplir le formulaire, le remettre à votre médecin, à un proche ou encore le retourner à la Régie de l’assurance maladie du Québec. Toutefois, en retournant ce formulaire directement à la Régie de l’assurance maladie du Québec, vous vous assurez qu’une note soit mise à votre dossier médical. Ainsi, si vous êtes admis à l’hôpital en cas d’accident et que vous ne pouvez pas donner votre accord pour des soins, le médecin a l’obligation de consulter votre dossier et de respecter vos directives. De cette façon, vous pouvez, par exemple, éviter d’être maintenu en vie par des moyens artificiels ou gavé, si cela n’est pas votre désir.

Finalement, notez que les dons d’organes seront toujours possibles et que les soins nécessaires pour assurer votre confort et soulager votre douleur vous seront toujours donnés.

Naturellement, notre situation et nos valeurs peuvent changer dans le temps. Par conséquent, si vous êtes toujours apte, vous pourrez modifier ou annuler vos directives médicales anticipées en tout temps.