Marie est étudiante au baccalauréat en sciences infirmières. Un jour, en magasinant au centre commercial Place du Royaume, elle décide de voler un foulard, en le cachant dans son sac à main, alors qu’elle se promène dans les rayons d’un commerce. Elle se fait cependant intercepter à la sortie par un agent de sécurité qui appelle la police.

Voilà que Marie se retrouve devant le tribunal, accusée de vol. Pourtant, Marie sait parfaitement que pour devenir infirmière elle doit passer les examens de l’Ordre des infirmières et avoir un casier judiciaire vierge. Est-ce qu’elle vient de gaspiller plusieurs années de scolarité pour un simple foulard?

Le Code criminel prévoit une sorte de sentence spéciale pour les personnes comme Marie. Un juge peut, si la démonstration lui est faite que l’accusée subirait des conséquences plus sévères qu’une personne normale si elle avait un casier judiciaire et que l’intérêt public ne serait pas affecté, décider d’absoudre une personne qui est reconnue coupable dans de telles circonstances. Cette absolution a pour effet d’effacer la condamnation rétroactivement et fait en sorte que la personne absoute n’a pas de casier judiciaire.

Les absolutions peuvent être inconditionnelles ou conditionnelles. Les conditions peuvent aller d’une simple probation jusqu’à une obligation de rembourser les victimes du crime ou même d’effectuer des travaux communautaires. C’est un bien petit prix à payer pour conserver un dossier sans tache!